Monday, September 22, 2008


Prosper Mérimée

Carmen >>>>>> lisez sur le net
(nouvelle)


Carmen est une nouvelle de Prosper Mérimée écrite en 1845 et publiée en 1847, et dont a été tiré le livret de l’opéra Carmen.

L’histoire

Alors qu’il voyage dans le sud de l’Espagne,en Andalousie, le narrateur, un archéologue, rencontre par hasard José Navarro, appelé Don José, le plus célèbre brigand qui soit, la veille de sa mort… Ce dernier lui raconte sa belle et terrible histoire… Jeune soldat d'origine basque, il croise la route d’une bohémienne, Carmen, aussi belle que sensuelle et en tombe fou amoureux comme beaucoup d'hommes. Lorsqu’elle poignarde une collègue dans un établissement, il l’arrête et l’emmène au poste. Mais sur la route, par amour pour elle, il la relâche, et rentre ainsi dans l’illégalité. Après avoir été dégradé et avoir déserté, Don José devient contrebandier. Mais il apprend que Carmen est mariée à un autre homme du nom de Garcia le Borgne, qui n’est autre qu’un de ses camarades. Après avoir collaboré avec lui sur des embûches et des crimes, il le tue, jaloux de son amour pour Carmen. Puis, Don José part à la recherche de cette dernière, qui était partie, et la retrouve aimant un toréador, nommé Lucas. Aveuglé par le chagrin et après l’avoir suppliée de rester avec lui, Don José la poignarde et l’enterre dans un bois… Quelque temps après, pris de remords, il ira se rendre à la police et sera condamné à mort sans rémission.

Mateo Falcone >>>>>> lisez sur le net
(nouvelle)


Mateo Falcone est une nouvelle de Prosper Mérimée, terminée le 14 février 1829 et publiée avec le sous-titre Mœurs de la Corse, le 3 mai 1829, dans la Revue de Paris, fondée au mois d’avril de la même année.

La couleur locale, si fortement marquée dans cette nouvelle, est puisée dans les sources livresques, puisque Prosper Mérimée ne visitera la Corse qu’en 1839.

L’histoire


Mateo Falcone habite à la lisière d’une forêt. Il a trois filles et un fils qu’il considère comme héritier de famille. Un jour, il va chasser avec sa femme dans la forêt et il décide que son fils, Fortunato, doit rester à la maison pour la surveiller. Un peu plus tard, il entend des coups de feu et il rencontre un homme s’appelant Gianetto qui lui demande de le cacher. Il accepte seulement lorsque celui-ci lui offre 5 francs. Une dizaine de minutes plus tard, six hommes armés se présentent chez Mateo et demandent où est passé l’homme qu’ils poursuivaient. Encore là, un de ces hommes lui donne une montre pour que le jeune Fortunato leur révèle la cachette de Gianetto. Mateo revient et discute avec les hommes. Une fois qu’ils sont partis, sa femme ayant deviné l’idée de son mari, le supplie d’arrêter mais sans l’écouter, il va, avec son fils, dans la forêt et l’abat d’un coup de fusil.

Explication de la mort de Fortunato

Il est d’un temps où les bandits sont des légendes et les dénoncer est considéré comme un déshonneur. Mateo Falcone étant un ancien bandit n’a pas accepté cette trahison de la part de son propre fils, ce qui peut expliquer qu’il l’ait abattu.

Colomba >>>>>> lisez sur le net
(nouvelle)

Colomba est une nouvelle de Prosper Mérimée parue le 1er juillet 1840 dans la Revue des Deux Mondes et publiée en volume en 1841 chez Magen et Comon.

Cadre


Considérée, avec Carmen comme le chef-d’œuvre de l’auteur, cette nouvelle écrite à l’âge de trente-six ans par Mérimée à l’issue d’un voyage de deux mois en Corse effectué dans le cours de l’année 1840 le mit, d’une façon définitive, au premier rang parmi les favoris du public et lui ouvrit les portes de l’Académie française.

Thème

Colomba a pour thème la vendetta[1], guerre privée de vengeance entre familles qui se « faisaient elles-mêmes justice », et dans le cadre de laquelle la famille dont un membre avait été offensé se devait d’exercer sa vengeance contre la famille de l’offenseur.

L’histoire

Colomba della Rebbia a vu périr son père assassiné par son ennemi, l’avocat Barricini. L’assassin a su dérober son crime aux yeux de la justice, mais Colomba n’a pas mis l’espoir de sa vengeance dans la loi. Elle a un frère, Orso della Rebbia, lieutenant en demi-solde dans la garde impériale, qui doit bientôt revenir en Corse. C’est lui qui est maintenant le chef de la famille, et c’est lui qui, selon les idées de la Corse, doit venger son père : quand on a un ennemi, il lui faut choisir entre les trois S : schioppetto, stiletto o strada[2]. Lorsque Orso si longtemps attendu revient enfin au pays, Colomba découvre que son séjour sur le continent lui a fait concevoir, de l’honneur et de la justice, d’autres sentiments que ceux de ses compatriotes et surtout de sa sœur : il déteste la vendetta. Colomba pousse alors avec un mélange d’amour fraternel et d’ardeur de vengeance son frère à un meurtre expiatoire, qu’elle aurait accompli elle-même si elle n’eût cru que l’exécution de la vengeance appartenait à son frère comme chef de la famille. Craignant qu’il ne soit abattu dès son retour à Pietranera, le village ancestral, Colomba a soin de couvrir Orso de son corps lorsqu’il passe devant la maison des Barricini. Pour aviver sa colère et sa haine contre ses ennemis, elle le mène à la place où son père a été tué puis, de retour à la maison, elle lui montre la chemise couverte de larges taches de sang de leur père et la lui jette sur ses genoux, avant de poser dessus les deux balles qui l’ont frappé. Excité par sa sœur et par l’opinion de ses compatriotes, Orso n’en continue pas moins de répugner à la vendetta lorsqu’il est attaqué dans la montagne par les deux fils de l’avocat Barricini. En état de légitime défense, Orso les tue et accomplit la vengeance de Colomba. Forcé, dans les premiers moments, de se cacher dans les maquis impénétrables qui servent de retraite aux bandits corses, une ordonnance de non-lieu sera rendue en sa faveur lorsque l’examen des cadavres et la déposition du colonel démontreront qu’il était seul au moment du combat et qu’il n’a fait que riposter à ses attaquants.
La Venus d'Ille >>>>>> lisez sur le net

(nouvelle)

La Vénus d’Ille est une nouvelle de Prosper Mérimée (né le 28 septembre 1803 - décédé le 23 septembre 1870), écrite en 1835 et publiée en 1837, alors que l’auteur avait 34 ans.

Mérimée et La Vénus d’Ille


À l’époque de l’écriture de la nouvelle, Mérimée était en voyage dans le midi de la France. En effet, en 1834, il fut nommé inspecteur général des monuments historiques et antiquités nationales. A ce titre, il séjourna dans le Roussillon où il écrivit La Vénus d’Ille. Il aurait également pu être inspiré par une énigmatique statue la « Vénus de Quinipily » qu’il avait vue à Baud (Morbihan).

La Vénus d’Ille est peut-être moins connue que Colomba ou Carmen dont le succès fut amplifié par l’opéra de Bizet en 1875, mais elle séduit par son étrangeté et le savant dosage qu’a su établir l’auteur entre la logique et l’irrationnel.

Résumé

L'histoire se déroule à Ille (nom inspiré par un lieu réel : Ille-sur-Têt) sur quatre jours.


Jour 1, mercredi


Le narrateur, un archéologue, s'y rend en compagnie d'un guide. Il vient y rencontrer M. de Peyrehorade (nom inspiré d'un lieu réel), un antiquaire de province qui doit lui montrer des ruines antiques. Celui-ci a découvert par hasard une statue de Vénus dont tout le monde parle à Ille. Le guide explique au narrateur les circonstances de cette découverte dont il a été le témoin. M. de Peyrehorade avait prié, quelques jours avant l'arrivée du narrateur, un homme du village, Jean Coll, et le guide, de l'aider à déraciner un olivier mort. En essayant d'extraire les racines du sol, Jean Coll donna des coups de pioche dans la terre et frappa sans le savoir la statue. M. de Peyrehorade, heureux de cette découverte voulu extraire la statue du sol et en la redressant, elle tomba sur la jambe de Jean Coll, pourtant excellent coureur et joueur de paume aguerri. Cette statue inquiète de par sa beauté physique et parce qu'elle semble déjà avoir provoqué un accident (la jambe cassée de Jean Coll).

Le narrateur arrive ensuite chez les Peyrehorade auxquels il avait été recommandé par une lettre de son ami M. de P.. Il fait la connaissance des époux Peyrehorade et de leur fils, M. Alphonse, duquel il fait un portrait assez négatif. Lors du dîner, le narrateur apprend le mariage imminent du fils Peyrehorade et d'une demoiselle fortunée, Melle de Puygarrig. Le père tout comme le fils ne semblent pas attacher beaucoup d'importance à ce mariage. M. de Peyrehorade est impatient de montrer au narrateur sa découverte, la statue de Vénus à laquelle il porte une véritable vénération (que sa femme réprouve d'ailleurs). Enfin, au moment de se coucher, le narrateur voit la Vénus pour la première fois par la fenêtre de sa chambre et est témoin d'une scène étrange. Deux apprentis du village sont en colère contre la statue dont ils soutiennent qu'elle a cassé la jambe de Jean Coll. Ils insultent la statue et l'un d'eux lui lance un caillou. Curieusement, le caillou fait deux rebonds et retourne frapper l'apprenti de plein fouet au visage. Furieux, les apprentis s'enfuient. Le narrateur est amusé par la scène et va se coucher.

Jour 2, jeudi

Le lendemain matin, le narrateur est réveillé de bonne heure par M. de Peyrehorade, qui tient absolument à lui faire admirer sa Vénus. Il fait remarquer au narrateur l'étrange inscription figurant sur le socle: "Cave amantem", qui la traduit en ces termes: « prend garde à toi si elle t'aime ». Après le déjeuner, Alphonse, le fils de M. de Peyrehorade, converse avec le narrateur. Il apparaît alors clairement qu'Alphonse ne porte aucun intérêt à sa future femme. Il montre d'ailleurs au narrateur une bague qu'il a au doigt, et qui lui a été donnée par une "actrice" parisienne avec laquelle il avait une liaison. Le soir, il y a un dîner au domicile de Melle de Puygarrig, la future épousée. En retournant à Ille, le narrateur fait remarquer qu'un mariage célébré le vendredi ("jour de Vénus", en latin Veneris dies) porterait malheur. Mme de Peyrehorade est bien de son avis et déclare que c'est son mari qui tenait à ce que le mariage se fasse ce jour-là. De plus, le narrateur apprend que l'on ne dansera pas au mariage, vu que la future mariée vient de perdre sa tante qui était comme sa mère car c'est elle qui l’a élevée et lui a légué sa fortune.

Jour 3, vendredi

Le lendemain matin, le narrateur essaie en vain de dessiner un portrait de la statue. M. de Peyrehorade tient à faire (malgré l'opposition de sa femme) une sorte de cérémonie, d'ailleurs "grotesque" et vulgaire d'après le narrateur, pour honorer Vénus et faire des vœux pour le futur couple. Après cette « cérémonie », M. Alphonse, déjà prêt, vient voir le narrateur dans le jardin quand une partie de jeu de paume commence sur le terrain juste à côté du jardin. L'équipe locale est en train de perdre contre une équipe espagnole. M. Alphonse, qui est un grand joueur de paume, n’y tient plus et va rejoindre son équipe bien qu'il soit en habit de marié. Il commence par jouer très mal et se plaint que son alliance en diamants, qu'il avait emportée pour donner à sa future femme lors de la cérémonie, le gêne pour jouer. Il la retire et pour ne pas la perdre, la glisse au doigt de la statue. Après cela, la partie bascule et il fait gagner son équipe. Vexé, le capitaine de l'équipe espagnole rumine sa défaite et marmonne, à l'intention d'Alphonse, après que celui-ci s'est montré très arrogant dans sa victoire: « tu me le paieras ».

Alphonse remet succinctement ses habits en ordre et monte dans la calèche pour se rendre chez sa fiancée afin de célébrer le mariage. Une fois la cérémonie commencée, il se rend compte qu'il a oublié l'alliance au doigt de la statue et se morfond à cause de la valeur marchande de la bague. Du coup, en guise d'alliance, il donne à sa femme la bague qu'il avait lui-même au doigt et qui lui avait été offerte par une autre femme avec laquelle il avait eu une aventure à Paris! Puis les invités se mettent à table, la mariée semble être très en retrait. On regarde danser les paysannes. Ensuite les invités rentrent à Ille pour le souper. M. de Peyrehorade et ses amis font des plaisanteries vulgaires et équivoques à l'encontre de la mariée. Le narrateur en est attristé car il pense qu'une jeune femme si délicate ne mérite pas cela. Puis la mariée quitte la table pour aller se coucher, il est presque minuit. M. Alphonse vient voir le narrateur et lui fait part de sa terreur. En effet, il ne peut plus retirer la bague du doigt de la Vénus, il dit même que la statue a replié son doigt. Le narrateur a lui aussi peur un instant, puis se dit que M. Alphonse doit être saoul. Ce dernier lui demande d'aller voir par lui-même et d'essayer de récupérer la bague. Le narrateur accepte puis se ravise au dernier moment et va se coucher directement.

Jour 4, samedi

Une fois dans sa chambre, le narrateur entend des bruits sourds qui semblent être des pas pesants qui montent l'escalier. Il pense avoir reconnu les pas du jeune marié, s'inquiète parce qu'ils paraissent extrêmement lourds, mais s'endort tout de même. Le narrateur dort mal et est réveillé vers cinq heures du matin de nouveau par des pas lourds et des craquements dans l'escalier. Puis ce sont des cris, des plaintes et le bruit d'une sonnette. Le narrateur se lève et court aux nouvelles. Il trouve M. Alphonse mort, gisant sur le lit nuptial. Il a le corps couvert de contusions et son torse semble avoir été étreint violemment par un cercle de métal. Mme Alphonse est en proie à une crise d'hystérie. Il ne décèle sur le corps aucune trace de sang bien que la mort ait été certainement très violente (compte tenu du visage de M. Alphonse qui porte encore l'expression d'une affreuse angoisse). Ses soupçons se portent sur le capitaine de l'équipe espagnole de jeu de paume, mais il ne dispose d'aucune preuve et ses réflexions le font disculper cet homme. En continuant ses investigations, le narrateur découvre sur le tapis la bague de diamants qui normalement aurait dû se trouver au doigt de la statue. Le narrateur constate également qu'il n'y aucune trace d'effraction dans la maison. Dehors les seules empreintes que l'on peut relever sont celles qui mènent et qui reviennent à la statue.

De plus, en inspectant le jardin, il remarque que la statue a alors une expression terrifiante qui semble vouloir dire qu'elle se réjouissait des malheurs que subit la maison Peyrehorade.

Peu après le narrateur fait sa déposition au procureur qui lui raconte la version de Mme Alphonse. Elle a entendu quelqu'un pénétrer dans la chambre. Elle a pensé que c'était son mari. Cette personne s'est couchée dans le lit à côté d'elle et elle a senti la présence d'un corps glacé. Plus tard, une seconde personne est entrée dans la chambre. Elle entend alors ces quelques mots : « bonsoir ma petite femme ». La jeune mariée s'est alors retournée et voit son mari qui arrive et la statue, qui est dans le lit, enserrer son mari jusqu'à l'étouffer. Puis la statue quitte la chambre et la jeune femme s'évanouit.

Le procureur convoque ensuite le capitaine de l'équipe espagnole. Ce dernier récuse l'accusation et fournit au procureur un alibi incontestable. De plus, le narrateur qui continue son enquête parle au domestique qui dit avoir vu M. Alphonse vers minuit sans sa bague.

Après l'enterrement, le narrateur quitte Ille et rentre à Paris. Il apprend quelques mois après que M. de Peyrehorade est mort lui aussi (de chagrin) et que Mme de Peyrehorade a décidé de faire fondre la statue pour en faire une cloche. Mais depuis que la cloche sonne, les vignes ont gelé deux fois.

La Vénus d’Ille et le fantastique

La Vénus d'Ille est une nouvelle fantastique qui est originale par rapport au canon du fantastique du XIXe siècle. Le fantastique est un genre littéraire dans lequel le rationnel et l’irrationnel se mêlent. Des événements étranges se produisent et provoquent le trouble chez le personnage victime de ces événements, ainsi que chez le lecteur. C’est pourquoi, tout au long du récit, le lecteur, ainsi que les personnages, recherchent une explication rationnelle aux éléments troublants qui surviennent. A la fin du récit, même si une explication rationnelle est envisagée, celle-ci peut être contredite par des hypothèses qui sortent du commun.

La Vénus d’Ille est effectivement un récit fantastique, même si quelques éléments ne concordent pas avec certaines règles du fantastique, ce qui fait d’ailleurs son originalité. D’abord, le récit dans cette nouvelle est fait non pas à travers le personnage qui est la victime des événements fantastiques, mais à travers un narrateur qui est en fait un spectateur, témoin des faits et qui les commente. C’est ici une première originalité par rapport au canon fantastique dans lequel souvent la narration se fait à travers le "je" du personnage qui subit les événements. De plus, dans le récit fantastique, il y a souvent un motif fantastique tels que le double, un objet qui s’anime, etc. Dans La Vénus d’Ille, on devine un objet qui s’anime (la statue de Vénus), mais le narrateur ne nous le dit pas de manière explicite puisque lui même n’en est jamais le témoin. Il y a également des phénomènes de doubles qui apparaissent en filigrane (Melle de Puygarrig et Vénus, ainsi que M. de Peyrehorade et M. de P.), mais qui là encore ne sont pas évidents.

Mais la grande originalité de l’œuvre réside sans doute dans le fait qu’elle ait une portée plus vaste que celle d’un simple récit fantastique. En effet, le message que nous transmet l’auteur est celui du respect de l’amour. Tous les personnages qui de près ou de loin ont nui à l’amour (Vénus) seront punis (Jean Coll, l’apprenti, M. Alphonse et M. de Peyrehorade). Certains même qui auront transgressé les interdits en ne considérant l’amour que comme une mascarade (M. Alphonse et son père) seront punis de mort.

La Partie de Trictrac >>>>>> lisez sur le net

Le Vase Etrusque >>>>>> lisez sur le net


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